Dans une époque fragmentée, où les nations érigent des murs plus vite qu’elles ne construisent des ponts, l’artiste a choisi la douceur comme réponse radicale. Foule naît d’un rêve : celui d’un monde où l’union prime sur la division, où la tendresse désarme la peur.
Ce n’est pas une sculpture de corps, mais une sculpture de liens.
Les jambes de nouveau-nés, encore vierges de frontières, de genres, de langages — forment un tout organique. Elles se mêlent sans hiérarchie, sans domination. Elles sont nées ensemble, et resteront ensemble.
L’œuvre parle d’avenir. Elle rappelle que l’humanité commence par un toucher, par une main posée sur une peau nue, par une jambe repliée contre une autre. Elle invite à repenser nos systèmes, non plus comme des structures rigides, mais comme des corps souples et solidaires, faits pour s’entrelacer.
Dans l’atelier de Pietrasanta, au cœur de la Toscane, Anne façonne cette utopie dans le marbre le plus pur. Chaque courbe est une lettre d’un manifeste silencieux. Chaque pied est une promesse de paix.
Et si la vulnérabilité devenait notre force commune ? Et si nous inventions un monde où l’on apprend à marcher… les uns avec les autres ?